La conserverie Kerbriant, une histoire de famille

Ouest-France du 15/05/2017

Un chiffre d’affaires en hausse, des produits issus d’ingrédients bio ou locaux… Depuis son implantation à Lannugat, il y a 5 ans, l’entreprise a su évoluer, se diversifier et attirer des clients.

Rencontre

« Je ne veux travailler qu’en famille. Au moins, quand ça gueule, en 5 minutes c’est fini ! », plaisante Marc Le Gal, gérant de la conserverie Kerbriant.

Samedi, pour la journée portes ouvertes qui fêtait les 5 ans de l’entreprise dans la zone de Lannugat, il y avait du passage. Pour accueillir le public, sa femme Véronique, sa fille Céline, et son beau-fils Gwendal Le Scornec étaient là.

Se démarquer des concurrents

Et ça marche ! « On est très content depuis qu’on est à Douarnenez. On a presque doublé notre chiffre d’affaires. Alors qu’il y a 5 ans on était à 340 000 €, on approche aujourd’hui les 600 000 € ». La raison ? Un virage vers des produits plus « haut de gamme » pour se démarquer de la concurrence.

L’histoire remonte à 2000. Marc Le Gal, alors commercial dans l’entreprise, décide de racheter Kerbriant qui se trouvait à l’époque à Beuzec. « Je ne connaissais pas ce milieu. Mais comme j’étais dans la société et que j’avais toujours souhaité être à mon compte, je me suis lancé dans l’aventure. J’ai appris sur le tas… On apprend très vite ! »

En 2012, les locaux devenant trop vétustes, l’entreprise déménage à Douarnenez : « On a été soutenu par la communauté de communes et l’office de tourisme du pays de Douarnenez qui voulait une conserverie qui se visite. Pour moi, c’est très important que les clients voient la fabrication de nos produits… Et plus il y a de visites, plus on vend. » 35 % des ventes sont faites dans leur boutique. 35 à 37 % dans les salons. Et le reste grâce à des clients fidèles et importants comme le lycée du Likès à Quimper et les épiceries fines.

Sortir des sentiers battus

« Ça marche beaucoup grâce au bouche-à-oreille. Comme on est une petite entreprise, je peux choisir mes clients. Ceux qui ont ma philosophie. On n’est pas là pour baisser les prix mais pour aller vers le haut, avec de la qualité. »

Marc Le Gal essaye de travailler au maximum avec des produits locaux. Parmi la centaine de recettes, on retrouve : du filet de maquereaux à la bière bretonne qui vient de la brasserie de Pouldreuzic, du filet de maquereaux au cidre bio de l’Atelier du jus de fruit de Plogastel, des haricots de mer cueillis par Scarlette Le Corre au Guilvinec

Des recettes tirées de la gourmandise de l’équipe. « Mais ça demande du temps. Maintenant on essaye de collaborer avec des professionnels de la restauration. Actuellement, je travaille sur six recettes avec un restaurateur de Haute-Savoie. On va innover. On veut sortir des sentiers battus ! »

La suite ? Augmenter de 20 % le chiffre d’affaires en 2 ans. Pour se faire, Marc Le Gal parie sur de nouveaux agents commerciaux qui iront démarcher là où les salons fonctionnent : Paca, Bourgogne, Savoie…